Trop de malades perdent l’avantage thérapeutique d’un diagnostic précis ou sont privés des médicaments anticancéreux les plus efficaces parce qu’on ne sait pas les maîtriser. C’est inacceptable.
Dans la lutte contre le cancer, les médecins aimeraient utiliser des molécules puissantes qui se sont révélées efficaces en laboratoire contre les tumeurs. Mais les effets secondaires sont trop lourds et de nombreuses pistes très prometteuses ont été abandonnées.
Quand ils disposent d’un fragment de tumeur à analyser, les biologistes savent de mieux en mieux choisir avec les médecins l’arme thérapeutique adaptée à chaque cas. Or la difficulté et la dangerosité d’accès à certaines zones du corps comme le cerveau empêchent un diagnostic biologique précis. Des millions de patients voient ainsi disparaitre des solutions thérapeutiques qui les auraient sauvés. Clinatec a les moyens de faire évoluer cette situation.
Ma fille aurait voulu expérimenter ces nouvelles thérapies.
Ma fille était étudiante et avait 21 ans lorsque sa tumeur cérébrale a été décelée. Malgré le mauvais pronostic, elle a tenu bon pendant sept ans, obtenu un diplôme à Sciences Po, puis décroché un travail. Aujourd’hui, en pensant à elle, j’attends surtout de la recherche qu’elle trouve des traitements moins agressifs et plus ciblés.
Un de ses derniers hivers, ma fille ne pouvait plus mettre de chaussures, la plante de ses pieds était à vif à cause de la chimiothérapie, elle avait de terribles problèmes respiratoires, non pas liés à sa tumeur, mais au traitement… J’espère aussi que les nouvelles thérapies que proposera Clinatec seront plus efficaces en étant mieux ciblées et permettront de sauver plus de patients. C’est pénible pour moi de me souvenir de tout cela, mais je connais assez ma fille pour savoir qu’elle aurait demandé au Pr Berger d’expérimenter ces nouvelles thérapies si elles avaient existé lorsqu’elle était encore là. Elle n’a jamais perdu espoir.
Le challenge de Clinatec ?
Donner aux soignants les outils qui leur manquent pour accélérer la lutte contre le cancer, décrypter les mécanismes de cette maladie et mettre en place de nouvelles stratégies thérapeutiques. Les projets Cible (création de dispositifs miniaturisés capables d’administrer des molécules anticancéreuses directement dans la tumeur) et Explorer (mise au point d’outils miniaturisés et adaptés aux gestes des chirurgiens pour recueillir des informations par simple contact avec la tumeur et son environnement) nécessitent de réunir respectivement 6,3 M€ et 9,8 M€. Le glioblastome, le cancer du cerveau le plus agressif, sera l’objet des premiers essais. Clinatec s’attaquera ensuite aux cancers de la prostate, de l’hypophyse, du sein…